30 mai 2015

Critique : "À la Poursuite de Demain"

Salut à tous et à toutes ! On se retrouve pour une petite critique cinématographique du tout récemment sorti À la Poursuite de Demain ("Tomorrowland"). Pour commencer, voici la bande-annonce : 

Je ne suis pas grande fan de SF. Malgré tout les films que j'ai fait l'effort de regarder pour tester, ce n'est pas un genre cinématographique qui m'attire réellement. Mais bon, la bande-annonce m'a mis la poudre aux yeux ; pour une fois qu'on a le droit à un scénario original et pas à un préquel/séquel/reboot/etc... Et puis bon, Brad Bird quoi. Alors en piste, voyons ce que ça donne !

Casey Newton, une adolescente pleine d'optimisme, en a assez du monde qui a conscience de sa propre déchéance (fonte des glaces, conflits géo-politiques sans fin...) et rêve constamment des étoiles. Un jour, elle va se retrouver acquisitrice d'un pin's qui a la propriété de la transporter ailleurs et lui faire voir un lieu fabuleux où tout semble possible. Casey va se mettre en tête de retrouver cet endroit, et de ne pas abandonner tant qu'elle n'aurait pas atteint son but.

Tout d'abord, l'aspect graphique du film ! Et bien c'est très très beau. On est facilement immergés dans
ce monde fantastique, faisant passer le monde réel pour une pâle photographie toute sale. Sérieusement, en sortant de la salle de cinéma j'étais déçue de revenir à la réalité, avec l'espèce de ciel bleu-gris là. Tomorrowland fait tout bonnement rêver. Et ce n'est pas un hasard si tout est fait pour se croire à Disneyland (même le scénario exploite ce filon !). Le travail des décors sur la ville 'imaginaire' est très minutieux et il y a tellement de détails qu'on ne sait plus où regarder. De plus, on alterne entre l'aspect rétro/nostalgie et le futur, ce qui est bien pensé et très plaisant. Des étoiles plein les yeux, j'vous dis. Mais est-ce réellement surprenant ? Je dois admettre que s'il y a bien des films auxquels la 3D, CGI et autres images de synthèse servent, ce sont les films de SF. Et c'est tant mieux pour nous.

 Concentrons-nous maintenant sur les personnages et leurs interprètes. Brad Bird a su rester simple et nous offre seulement quelques personnages principaux autour desquels tourner. Et quels personnages !
À commencer par David Nix, interprété par Hugh Laurie (hiiiiiii <3). Personnage froid et antipathique, je n'ai moralement pas le droit de vous en dire trop à son sujet. Sachez simplement qu'il a une véritable présence à l'écran et qu'il est nickel top moumoute. Je lui met un pouce vert.
Casey Newton, interprétée par Brittany Robertson, aka l'héroïne du film (?). Elle est plutôt attachante, et vraie : lorsqu'il lui arrive toutes sortes de trucs improbables (se faire attaquer par des robots, tout ça...), elle n'est pas en mode genre "ok let me deal with it i'm so cool yo", mais réagit de manière tout à fait humaine. Il y aussi une scène que j'ai beaucoup aimé avec elle, celle où elle remet en doute ses professeurs qui martèlent leurs élèves de pessimisme sur l'avenir de la planète et de l'humanité. En ça elle m'a beaucoup touchée. Cependant, Casey l'optimiste dispute la place aux deux autres protagonistes et à partir du moment où elle entreprend le voyage pour Tomorrowland, elle subit tout ce qui se passe et n'agit que très peu. Bon, elle trouve la solution finale au conflit mais ce n'est pas d'elle dont on se souviendra en premier lieu. Clairement pas.
Athena, par Raffey Cassidy qui joue étonnamment bien pour son âge. Si elle semble d'abord reléguée au second plan et est plus énervante qu'autre chose (mademoiselle je suis trop badass, pfft), Athena devient extrêmement attachante et émouvante dans la seconde partie du film. Mais elle le devient par l'action de...
Frank Walker ! Brillamment interprété par le mighty Georges Clooney, il est, selon moi, le véritable héros du film. La narration commence et se termine avec et par lui. Personnage profondément blessé, il nous émeut car c'est un enfant brisé à qui on a volé le rêve. Et lui et Athena, c'est une longue histoire. Alors que je croyais que le film se centrerait sur le duo Casey/Frank, c'est un trio qui se termine par un duo. Frank est pessimiste, rancunier et râleur, mais qu'est-ce qu'il est touchant. Snif.

On passe à présent au scénario ! Sans bavures, on a le droit à une histoire complète et sans réel trou apparent dans le scénario. Le récit flirte avec le paradoxe temporel sans jamais se jeter dedans (un peu dommage), et j'ai trouvé quelques faiblesses dans la résolution finale, mais il n'y a pas de réel élément WTF qui n'a rien à faire dans le film. Et ça fait du bien.
/!\ Ne continuez pas plus loin si vous n'avez pas vu le film /!\
Quant au propos du film, et bien c'est là que ça se corse. Le plat est plutôt bon, mais pas toujours bien servi. Je m'explique : Pour un film qui prône l'optimisme et l'espoir, et qui voudrait inciter les petits et les grands à agir et à croire qu'il est possible de changer les choses, on nous présente une héroïne qui n'agit pas tant que ça, et une résolution finale qui frise un tout petit peu le deux ex machina et ne règle pas réellement le problème. C'est bien beau de critiquer le pessimisme ambiant, mais le film y participe lui-même quelque part.
Autrement, le récit aborde des thèmes qui m'ont beaucoup touchée : l'espoir, la mort... Et le destin. Je suis assez partisane du "tout n'est pas fatal", alors quand des héros cherchent à changer la probabilité que la fin du monde puisse arriver, ça me fait toujours envie. Pour finir, le film dans sa globalité est équilibré et même si l'idée qu'il essaye de faire passer n'est pas toujours bien servie, l'intention est louable.


J'ai eu la chance d'aller voir le film en VOST (qu'est-ce que vous croyez, maintenant que j'habite dans une grande ville j'en profite, hé) mais pas de 3D. En revanche je suis certaine que ça doit envoyer du pâté.




















On termine en tradition avec la musique ! Elle est... Comment on dit déjà ? SUBLIME ? MAGNIFIQUE ? Parfaite !
Michael Giacchino, rien que ça, nous offre une bande-son épique, émouvante, qui nous transporte à Tomorrowland rien qu'en l'écoutant ! Je pense d'ailleurs que si j'ai passé une aussi bonne séance, c'est en grande partie grâce à la bande-son. Il faut savoir que Giacchino est aussi le compositeur des musiques qu'on entend lorsqu'on fait les attractions Ratatouille et Space Mountain (ouioui) à Disneyland. Haha, coïncidence ? JE NE CROIS PAS.

Bref on termine avec encore un bon point pour ce film. Et un CD de plus dans ma bibliothèque. Je vous laisse écouter un extrait, histoire que ça vous donne envie.

Dans l'ensemble, À la Poursuite de Demain est un film qui fait l'effet d'un bol d'air frais sans réellement ouvrir la fenêtre (oui j'ai de bonnes métaphores aujourd'hui). Un film emprunt de nostalgie rien qu'avec sa séquence d'intro, mais qui parle de croire au futur que l'on pourrait créer nous-même. Quelque part, le film veut nous montrer que les rêves d'hier sont possiblement la réalité de demain, et que comme tout bon Disney qui se respecte, il suffit d'y croire. Plaisant à regarder, un casting performant, une histoire qui nous transporte dans des contrées fantastiques, malgré quelques défauts  À la Poursuite de Demain est fortement conseillé si vous avez besoin d'une bonne dose d'optimisme !


À bientôt pour de nouvelles critiques ! N'hésitez pas à laisser votre propre avis sur le film dans les commentaires ! 

Toutes les images issues du film Tomorrowland dans cet article
sont la propriété de Walt Disney Pictures.

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